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15.06.2022Sécurité: la Police intercommunale de Crans-Montana se dote de Taser®

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«La police intercommunale de Crans-Montana continue son électrification, annonce avec humour son commandant Yves Sauvain. Après les premiers véhicules tout électriques (2013 – véhicule de proximité – 2019 véhicule d’intervention), nous passons à l’armement avec le dispositif incapacitant (TASER®) que nous mettons en fonction pour les agents de terrain dès ce mois de juin.»

En équipant ses agents de Taser®, la police pourra maîtriser des invidivus potentiellement dangereux tout en minimisant les risques de blessure ou de décès que peuvent engendrer par exemple des armes à feu. L’appareil a également un fort effet dissuasif. En effet, selon les statistiques sur ces dernières années en Suisse, le simple fait d’un avertissement d’une décharge (enclenchement de l’arc électrique) a permis d’interpeller et/ou de stopper l’action d’individus armés ou dangereux dans plus de 300 cas.

L’introduction de ce nouveau moyen de contrainte à la Police intercommunale de Crans-Montana a été précédée par une formation dispensée par l’Institut suisse de Police.

 

Comment ça fonctionne?

La technologie TASER® a été conçue pour utiliser des impulsions électriques analogues à celles qui existent dans le système nerveux du corps pour la stimulation des nerfs sensoriels et moteurs. Une incapacité neuro-musculaire (INM) se produit lorsque le signal électrique est envoyé entrainant une stimulation involontaire des nerfs à la fois sensoriels et moteurs (crispation musculaire intense) sur la personne afin de neutraliser toute action volontaire. Cette arme peut être engagée sur une distance de l’ordre du mètre à la dizaine de mètres.

Par l’intermédiaire des fils conducteurs et des fléchettes, une décharge électrique est transmise de l’arme à la personne visée. La durée de la décharge est fixée électroniquement à cinq secondes. Sans rentrer dans les détails techniques, ces impulsions de très faible ampérage, engendrent une crispation musculaire intense, aboutissant à la chute de la victime et à sa neutralisation (elle perd l’équilibre et tombe au sol). Cette dernière peut ainsi être maîtrisée sans risque de blessures pour elle et pour les policiers.

«Les effets du choc électrique sont courts, la douleur disparaît instantanément et la personne interpellée s’en remet généralement très rapidement», indique la Police.

 

Qu’en est-il des risques?

Ils sont connus, et ils sont rares. «En vertu du strict respect du principe de précaution, une prise en charge médicale appropriée accompagne obligatoirement tout engagement d’un Taser®. A ce jour, d’un point de vue médico-légal, aucun décès enregistré après l’utilisation d’un DI lui est directement imputable. Au contraire, les examens médico-légaux effectués (Europe et Etats-Unis) sur chaque cas suggèrent que les décès sont dus à des combinaisons de drogues, de médicaments et d’alcool ingérés par les victimes avant leur interpellation ou à d’autres états psychotiques aigus. A relever qu’en Suisse sur ces quatre dernières années, un peu plus de 200 utilisations de dispositif incapacitant ont été effectuées sans problèmes graves.»
 

 

Le DI ne remplace pas les autres moyens de contraintes (sprays de défense ou les bâtons tactiques) mais les complète (force intermédiaire). Il s’inscrit dans une échelle d’intervention graduée qui le classe avant l’usage des armes à feu. Mais dans tous les cas, son utilisation est rigoureusement réglementée et enregistrée comme c’est le cas pour les armes à feu.

En résumé, le DI permet d’ajouter un échelon dans l’usage de la force, garantit un espace entre le policier et l’adversaire et permet de diminuer les dommages collatéraux liés aux contacts physiques et a un effet dissuasif important.