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05.02.2024«Je n’irai pas vivre ailleurs qu’ici, parce qu’on a tout à Crans-Montana!»

Stephanie_Lamon

Kinésiologue, magnétiseuse et beaucoup d’autres choses encore, Stéphanie Rüeger-Lamon est une thérapeute pour qui l’énergie n’a plus de secret. Rencontre avec une femme à l’écoute du monde.

«Je n’irai pas vivre ailleurs qu’à Crans-Montana, raconte Stéphanie Rüeger-Lamon, 46 ans. J’y suis née et j’y ai fait toutes mes écoles. Ici, on a une qualité de vie incroyable, une proximité rare avec la nature, à cinq minutes de chez soi. Du reste, gamine, je n’arrêtais pas de bouger, de faire du sport. Mon crédo, c’était: Toujours dehors! J’ai beaucoup voyagé, mais en définitive, mon ancrage, il est là, face à la lumière et aux montagnes.» 

Ce jour-là, Diogne somnole dans le soleil de la mi-journée. On est dans son royaume. Le café est brûlant et le soleil grandiose. Les enfants sont à l’école et son mari parti travailler. «C’est ainsi que j’apprécie le début de la journée: un bon café en face des montagnes, en regardant les chevaux sur la prairie du Bed & Breakfast juste en dessous de notre maison.» De quoi se sentir connectée, et prête à accueillir ses premiers patients qui viendront dans sa maison ouverte plein Sud, sur des Alpes valaisannes resplendissantes.

Un panneau de bois fléché indique sobrement «kinésiologie». C’est dans ce cadre magnifique que travaille la kinésiologue et magnétiseuse. «Je préfère dire "thérapeute", corrige-t-elle, puisque le ou la kinésiologue aide la personne à retrouver son potentiel énergétique perturbé par diverses situations de stress. Nous ne posons pas de diagnostic, mais interrogeons le corps au moyen de tests musculaires de précision, puisant leur origine dans la médecine chinoise. En clair: la santé par le toucher!»

 

Toute son énergie dans le sport

Mais reprenons par le commencement. «Tout de suite, dès mes premières années, je me disais que c'était moi qui étais normale, au contraire des autres autour de moi. J’avais une hypersensibilité, je sentais beaucoup de choses que j’avais encore du mal à identifier.» C’est bien plus tard que viendra le déclic de faire de cette hypersensibilité quelque chose pour les autres. Stéphanie avance dans sa scolarité qui se déroule de manière classique, sans coup d’éclat. Côté loisirs, à 12 ans, elle découvre le snowboard. «Ça a été un choc génial. C’était fait pour l’adolescente hyperactive que j’étais. J’ai fait de la compétition, j’ai été entraînée par Jean-Daniel Clivaz, et j’ai fini par avoir un jour ma propre école de snow avec mon ami de toujours, Dave Albrecht. À 30 ans, j’en avais fait ma vie, ma passion, sans me poser de question: j’étais tout simplement heureuse. Parce que quand je "ridais", j’étais libre, incroyablement libre!»

 

Le déclic

Et un jour, le déclic survient: «C’était il y a quatorze ans, en 2010, lorsque j’ai perdu ma maman. Je me suis dit que l’heure était venue: quand on veut aider les autres, il faut se lancer, utiliser les outils que la vie a placés en vous. Il faut continuer son plan de vie.» Celle qui est estampillée experte Jeunesse et Sports snowboard et patentée change complètement de cap. «Mon frère a bifurqué sur les soins infirmiers, et moi j’ai commencé des études en kinésiologie, à Monthey.» 

Quant à son sport de prédilection, elle continue à le pratiquer avec ses trois enfants de 12, 15 et 17 ans.

 

Travail sur les émotions

La «kinésiologie pour les nuls», la très solaire Stéphanie connaît, tant elle l’a expliquée pour répondre aux nombreuses questions qu'on lui pose: «Il s’agit d’un travail sur les émotions. On regarde la façon dont elles impactent le physique. Je fonctionne un peu comme une informaticienne du corps humain. Je reconnecte les gens à eux-mêmes. C’est avant tout un travail d’équipe avec le patient. Sans son aide, je ne suis rien. Il doit impérativement s’impliquer dans sa guérison.»

Dit comme cela, ça peut sembler simple. «Mais ça l’est ! La plupart du temps, les résultats sont rapides, car les patients n’aiment pas leur situation. Ils veulent retrouver de la confiance, de l’énergie, et leurs qualités aussi. À moi de les aider à renverser les obstacles sur le chemin du mieux-être. En général, si au bout de trois séances, je n’observe pas de changement significatif, j’arrête! C’est juste que, parfois, je ne suis pas le bon truchement.»

 

L’effet Covid

Et la dame du Haut-Plateau de poursuivre: «La Covid-19 a fait tomber beaucoup de monde, et dans le stress, l’angoisse, sans répondre à leurs questions, nombre de personnes se sont tournées vers des thérapies alternatives, dont la kinésiologie.» Si elle reconnaît avoir bénéficié de ce boom ponctuel, Stéphanie n’est pas restée les bras croisés: «J’ai beaucoup travaillé par exemple sur les petits enfants, les bébés même. J’ai également apporté mon aide pour des animaux en difficultés. Et je ne fais pas cavalier seul: je collabore avec des ostéopathes et avec deux psychologues. Quand je ne peux pas intervenir, je sais reconnaître mes limites, et j’adresse mes patients plus loin, auprès de thérapeutes de confiance.»

 

Magnétisme et «secrets»

«Je n’ai rien contre l’allopathie, souligne Stéphanie Rüeger-Lamon. Mais force est de reconnaître que la médecine occidentale soigne la cause, alors que moi, je traite l’ensemble de la personne. Je ne me contente pas de soigner le corps physique, j’appréhende aussi les soubresauts du corps émotionnel.»

Rien d’étonnant pour celle qui, dès son plus jeune âge, voulait faire médecine. «La santé est un domaine qui me passionne. Pour cette raison, en tant qu’approche complémentaire, je pratique également le magnétisme pour soulager les douleurs en traitant les énergies qui opèrent en nous. Même si je ne comprends pas tout, j’ai saisi avec le temps que j’avais aussi le "secret" pour les brûlures, les saignements.» Je collabore en outre très souvent avec une thérapeute extraordinaire, Elisabeth, pour les soins à distance.

 

Les belles choses

Le conseil de Stéphanie pour chacun d’entre nous? «Sache que tu vas vivre ce que tu nourris! Et tu n’as aucune raison de stresser, car depuis la Covid qui a fonctionné comme un accélérateur, il y a tellement de belles choses qui sont en train d’émerger! Certes, l’être humain est en mauvaise santé, mais le monde du travail change, il aura à l’évidence davantage de sens et on pourra enfin se faire du bien, du bon.»

Le travail avec l’humain est génial, conclut Stéphanie: «Un bon thérapeute aime et privilégie l’humain. Je remercie donc tous mes patients pour la manière extraordinaire dont ils m’ont permis d’avancer.»

 

Par Jean-François Fournier