02.05.2023«Crans-Montana fait énormément pour les enfants, les jeunes et les familles»
Rédacteur en chef adjoint et visage très apprécié de la télévision valaisanne Canal9, Maxime Siggen a grandi sur la commune et vient de se réinstaller avec sa famille à Chermignon. On lui a tendu le micro de notre série «I love Crans-Montana».
«Le journalisme, c’est le contact et la distance.» La citation est du mythique Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde. Elle va comme un gant à Maxime Siggen, 40 ans, rédacteur en chef adjoint de Canal9 et présentateur estimé des téléspectateurs valaisans. «Mon métier, c’est la proximité, sourit notre invité. Mais aussi l’information, à savoir être aussi capable de prendre de la distance avec les gens et les sujets qu’on connaît bien.» En clair, traiter les remontées mécaniques ou les Mondiaux 2027 de Crans-Montana comme n’importe quelles informations émaillant l’actualité cantonale.
L’homme de Canal9
Un métier, une mission, une passion. «J’adore mon travail. Je ne compte jamais mon temps. Parce qu’aujourd’hui, j’ai des attributions complètes. Comme décideur en tant qu’adjoint du red' chef, et comme homme de terrain pour relayer, raconter, enquêter. C’est un job extrêmement valorisant.»
Alors, impossible de faire mieux? «On peut toujours faire mieux. C’est le cœur de ma motivation. Deux exemples qui touchent ma commune: j’ai convaincu mes collègues de monter une édition spéciale lors de l’attribution des Championnats du monde de ski alpin 2027 à Crans-Montana, ainsi qu’une édition spéciale pour un autre événement international, l’arrivée du Giro d’Italia dans la station.» Mais le dada de Maxime Siggen reste la politique valaisanne. «Mon objectif, même si nous avons aujourd’hui une équipe extraordinaire, c’est que nous soyons tous encore meilleurs, plus pertinents, plus complets, lors des prochaines élections communales, cantonales et fédérales.»
Coup de foudre à Chermignon
De facto, Maxime Siggen est un nouvel habitant de la commune: «Avec mon épouse, qui est bas-valaisanne, nous avions le projet de vivre à mi-côte, au soleil, et nous avions choisi Champlan/Grimisuat où la scolarité de nos deux filles se passait bien, mais au fond, je me suis aperçu que je cherchais une ambiance davantage «village». C’est alors que nous avons eu un coup de foudre absolu pour une maison au cœur de Chermignon: ça a déterminé mon retour sur la commune. Au bâtiment s’est ajouté l’accueil fantastique des voisins, les enfants sont par exemple venus spontanément sonner à la porte pour faire la connaissance des nôtres. Tout le monde voulait nous rendre service. Il y a chaque année des fêtes de quartier. L’ambiance villageoise est vraiment très chaleureuse. C’est dire si je ne regrette rien!»
Joli regroupement familial
Originaire de Chalais, le présentateur de Canal9 a grandi à Crans-Montana: «Je retrouve aujourd’hui certains anciens copains d’école. J’ai des souvenirs extraordinaires, au ski dont je suis encore assidu… Ma famille est encore ici. Le dimanche matin, je peux désormais prendre un café avec mes parents chez Taillens, ce n’est pas rien.» Et de résumer d’une belle formule son rapport à la station: «J’ai d’abord été le "fils de" puisque mon papa, banquier, connaissait tout le monde ici; puis lui est devenu le "père de" lorsque s’est dessinée ma notoriété grâce à Canal9. Et maintenant que je reviens, je suis le "frère de", car mon frère est un ostéopathe très connu dans la région. Il n’y a guère que ma sœur qui manque à l’appel, mais elle n’est pas si loin puisqu’elle est dans le Bas-Valais.»
Crans-Montana? Surtout du positif!
L’enthousiasme de Maxime est presque total: «J’aimerais parfois qu’il y ait un peu moins de polémique à Crans-Montana, même si je sais qu’elles s’expliquent aussi par l’importance que nous avons pris dans la vie valaisanne. Je dois dire que je vois davantage de choses positives que négatives dans la vie communale. Je viens ainsi de me rendre à une soirée d’information sur la gestion de l’eau. Le travail effectué par la commune est impressionnant. Crans-Montana est vraiment à la pointe dans ce dossier, et ce, même au niveau suisse.» Une précision encore: «Je ne donnerai pas de noms, objectivité journalistique oblige, mais il y a un autre domaine où nous sommes à la pointe: la restauration. Il y a pléthore d’adresses sympas ici!»
Papa très attentif - «Je fais attention de protéger les miens des aspects people extérieurs à mon métier» - Maxime apprécie le calme qui règne dans la commune: «Crans-Montana fait beaucoup pour les enfants, les jeunes et les familles. Du cirque, des musiques, des aires de jeu, des balades balisées en pleine nature, toutes sortes de manifestations.»
Notre confrère sait de quoi il parle, lui qui, neuf ans durant, organisa le Scandia Festival à l’instigation du patron de la Rôtisserie, où il travaillait dans le cadre de ses jobs d’été. «Nous avons mis sur pied neuf éditions de ce rendez-vous musical pour animer la station début août. Des souvenirs incroyables, même s’il n’a fait beau qu’une seule fois. Il n’empêche que d’une manière générale, c’est toute l’animation de la commune qui est remarquable, et pour les citoyens de tous âges.»
Bientôt en politique?
Engagé par nature, citoyen pour le bien commun, on imagine sans trop de difficulté Maxime Siggen en politique. Lui, sourit: «C’est drôle votre question! Je me la suis posée avec la fin des travaux de la Constituante. Il est prévu dans les textes sur lesquels nous voterons l’an prochain, qu’une commune de plus de 5000 habitants soit dotée d’un Conseil général. Un mandat que je trouve fantastique parce qu’il est le plus proche des gens. Le moment venu, peut-être que je me laisserai tenter, comme indépendant, cela va de soi!»
Par Jean-François Fournier